L’école Pouchkine
La participation des femmes dans
la Résistance française
Élèves: Parchoukova Arina,
Markova Nastaisie
Classe: 9a
Professeur: Bogdanova O.N.
Syktyvkar
2015
Sommaire
Introduction 3
1. La notion de la Résistance 4
2. Les particularités de la position des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale.. 5
3. Les femmes les plus connues de la Résistance.................................................................6
4.Analyse du rôle des femmes resistantes dans la lutte contre les nazis......................................................................................................................................... 7
5.Conclusion...........................................................................................................................11
Bibliographie 13
Application №1 14
Application №2 15
Introduction
Actualité. Notre recherche est consacrée au sujet de la participation des femmes françaises dans le mouvement de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce travail est très important surtout à laveille de la célébration du jour de la victiore en Russie et son soixante-dixième anniversaire. On croit que le rôle de la participation des femmes et leur apport dans la lutte contre l`occupant pendant la Seconde guerre mondiale est considérable mais n`est pas assez bien apprécié par les contemporains.
Hipothèse- on suppose que la plupart des femmes participaient dans la Résistance seulement à cause des raisons politiques. Si les femmes françaises prenaient part à la Résistance selon leur convictions politiques elles seraient plus nombreuses.
Problème- le rôle des femmes dans la Résistance a-t-il changé leur place dans la société apres la Libération.
La matière –les biographies des femmes participantes de la Résistance
L`objet- la participation des femmes françaises dans le mouvement militare Resistance
But- l`étude du rôle des femmes francaisesdans le mouvement de la Résistance
Les tâches:
1.Etudier la notion de la Résistance
2. Déterminer les particularités de la position des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale.
3. Analyser l’information concernant des réprésentantes les plus connues dans la Résistance
4. Faire l`analyse du rôle des femmes resistantes dans la lutte contre les nazis
Les méthodes à utiliser: l`analyse théorique de la littérature biographique, la méthode de synthèse, la méthode comparative, la méthode de l`analyse structurel et fonctionnel.
La bibliographie: La revue «La langue française» avec ses articles sur les femmes dans la la Résistance, «Les femmes françaises», BERTIN Célia, Femmes sous l'Occupation COLLINS WEITZ Margaret, Combattantes de l'ombre, Histoire des Femmes dans la Résistance;.THIBAULT Laurence (dir.), Les Femmes et la Résistance, La Documentation française.
1.La notion de la Résistance
L'appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, symbolise le refus de la défaite face aux allemands. Ainsi, alors qu'une partie de la France accepte la collaboration avec l'envahisseur, une autre se refuse à la soumission et entre en résistance.
Mais, après l’invasion de la Pologne le 1 septembre 1939, la Rance et la Grande-Bretagne ont déclaré la guerre à l'Allemagne. L’armée française s’est mise dans une position d’attente. C’était "la drôle guerre”, qui durait neuf mois. 130 000 soldats français ont trouvé la mort. Paris était occupé le 14 juin 1940. La défaite militaire a entraîné la chute de la ШеRépublique. Le régime de Vichy a évolué vers le fascisme. L’occupation de la France est devenue totale le 11 novembre 1942. Le 18 juin 1940, le général de Gaulle a lancé de Londres son célèbre appel à la Résistance: "La France a perdu une bataille! Mais la France n’a pas perdu la guerre! Notre patrie est en péril de mort. Luttons tous pour la sauver!”
La Résistance a rassemblé tous ceux qui voulaient continuer la lutte contre l’occupant. Parmi les Résistants il y avait des hommes mondialement célèbres, comme les physiciens Paul Langerin et Frédéric Joliot-Curie, les poètes Louis Aragon et Paul Éluard. "La flamme de la Résistance française ne s’étendra pas” a dit Charles de Gaulle. De Gaulle a institué un Conseil suprême de la Défense, crée l'Ordre de la Libération, formé en 1941 un "Comité National français”. [ 3; 23 ]
Enfin les Forces françaises libres se sont organisées. C’était à l’extérieur. L’intérieur du pays depuis le juin 1941 l’action clandestine est devenue importante, des sabotages, des explosions des entreprises des ponts et des voies ferrées. Les "maquis” rassemblaient à partir de 1943 d’anciens officiers, des réfractaires, des Juifs poursuivis, des jeunes avides d’idéal... Installés dans des zones inhospitalières les maquisards ont reçu une aide des Alliés, des armes, des médicaments, etc. L’unité de la Résistante s’est opérée en mai 1943. On a pu constituer le C. N. R. (Conseil National de la Résistance). De Gaulle est devenu le symbole de la Résistance française et son coordinateur. Le 7 novembre 1942 les Alliés ont pris pied en Afrique du Nord. En juin 1944 a commencé l'opération militaire: le débarquement en Normandie.[1;42]
En août 1944, la 2ème division de Leclerc a libéré Paris avec l’aide de la Résistance. Le maréchal Mongomery a écrit : «La France avait perdu son âme, le général de Gaulle en lui a rendue». A la tête du gouvernement, de Gaulle s’est attaqué à l’œuvre de rénovation nationale.
Les particularités de la position des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale
Dès juin 1940, la France est vaincue : Paris est envahie, suite à l’armistice signée le 22 juin, par les troupes allemandes, et la zone occupée est définie : le Reich s’installe, en gros, au nord de la Loire et dans l’extrême sud-ouest de la France. Le gouvernement de Vichy conserve sa souveraineté sur l’ensemble du territoire, zone occupée comprise, mais se doit de tout mettre en œuvre pour que la réglementation et les droits du Reich, en tant que puissance occupante, soient facilités et respectés.
Le 24 octobre 1940, le maréchal Pétain rencontre Hitler à Montoire. Même si l’entrevue jette les bases de la collaboration de manière assez floue entre les deux protagonistes, notamment sur le rôle de la France dans le projet de conquête européenne d’Hitler, il n’en demeure pas moins qu’à l’issue, le gouvernement de Vichy accentue la mise en place d’un régime autoritaire et répressif, répondant aux attentes de l’occupant : exclusions, censures, saisies, interdictions de toutes sortes…
Les femmes ne sont pas épargnées : dès octobre 1940, celles qui sont mariées ne peuvent plus intégrer les administrations et les services publics, afin de les inciter à rester au foyer ; la loi du 2 avril 1941 rend le divorce plus compliqué à obtenir ; celle du 23 juillet 1942 condamne l’abandon de famille et celle du 23 décembre de la même année réprime l’adultère commis avec une femme de prisonnier.
Il faut dire que la femme est un élément essentiel, un pilier même, de l’idéologie vichyste. Le projet de Pétain, la « Révolution Nationale » sous la bannière « Travail, Famille, Patrie », est de créer une société où l’individualisme, banni, laisse place à un esprit communautaire où chacun a une place bien déterminée et où les valeurs familiales et les structures traditionnelles basées sur le travail non intellectuel (de la terre surtout) sont prépondérantes. Encadré par les institutions étatiques, l’individu n’a plus aucune liberté d’opinion et se doit de se fondre dans un ensemble hiérarchisé et immuable.
Les femmes les plus connues de la Résistance
En effet, comme nous l’avons évoqué, la Résistance est secrète. Elle doit se cacher, rester discrète. Et quel endroit est le plus opportun pour protéger et assurer cette clandestinité ? Le foyer. Le domicile familial, sphère privée, est effectivement un des points névralgiques de l’organisation. Or, la femme est le centre de ce monde domestique. Elle se retrouve par conséquent impliquée, voire en est parfois l’initiatrice, dans de nombreux actes d’opposition à l’ennemi. Elle héberge (donc nourrit, habille et cache) et peut faire passer des clandestins en zone libre, que ces derniers soient Résistants, Juifs ou encore des aviateurs alliés ; elle cache des documents au sein de sa maison ; elle ravitaille les maquis alentours… Cette facette de la Résistance féminine est prépondérante en milieu rural, où les types d’actions cités sont facilités, la présence allemande étant moins pesante que dans les villes et la campagne offrant de nombreux lieux abrités et plus de nourriture.
Tous ces gestes résistants se font sous couvert d’une vie quotidienne banale. On fait passer tel enfant juif pour un neveu ou une nièce ; on cache tel document sous les couvertures du landau du bébé ; on profite d’un déplacement à pied ou en vélo pour aller porter un courrier important ou des vivres à un réseau caché dans les bois… Les femmes suscitent beaucoup moins la méfiance des Allemands que les hommes. Elles sont donc des maillons essentiels de la Résistance dite « de tous les jours ».
C’est justement parce que la suspicion envers les femmes est très limitée que les sphères d’action féminines se multiplient et se diversifient. En plus de cacher, de ravitailler et d’héberger, elles peuvent aussi distribuer et participer à la rédaction de tracts et de journaux clandestins, fabriquer de faux-papiers… On trouve de nombreuses femmes, travaillant dans l’administration, qui utilisent leur fonction de secrétaire pour créer des documents factices (état civil, papiers d’identité etc.) ou fournir des tickets de rationnements injustifiés. Le domaine des communications n’est pas en reste non plus : pendant toute l’Occupation, pas moins de 224 postières, téléphonistes et télégraphistes anonymes ont intercepté des messages allemands ainsi que des lettres de dénonciations de Juifs et de Résistants, sauvant ainsi des vies. Cette résistance du quotidien, anonyme et floue, difficilement quantifiable, est déterminante pour la Résistante dite, elle, « organisée et officielle », c’est-à-dire armée. Elle lui permet, au jour le jour, de survivre et de se concentrer sur ses projets de grande ampleur.
D’autres femmes, par ailleurs, se retrouvent agents secrets, dans les réseaux de renseignements ou dans l’organisation de filières d’évasion, dont elles sont parfois à la tête. C’est le cas de Marie-Louise Dissard du réseau Françoise, situé à Toulouse. Au départ, l’action de cette résistante de la première heure se borne à cacher et transmettre des documents importants, comme de nombreuses femmes le font déjà. Puis, en 1942, elle intègre le réseau d’évasion Pat O’Leary, spécialisé dans le sauvetage des aviateurs anglais et américains tombés sur le sol français, pour lequel elle commande la région toulousaine. Sa mission est de les héberger et les aider à rejoindre l’Angleterre. En 1943, suite à l’arrestation d’Albert Guérisse, chef de la filière tous secteurs géographiques confondus, Marie-Louise Dissard le remplace. Elle renomme le réseau, qui devient le réseau Françoise, et ne sauvera pas moins, au total, de 700 aviateurs alliés.
On le voit, certaines femmes parviennent à atteindre de hautes fonctions. Dans le domaine précis de l’opposition armée, elles sont très peu nombreuses. En effet, depuis toujours, la guerre est une affaire d’hommes. Même si la Résistance offre un domaine d’action inédit aux femmes, il n’en demeure pas moins que certaines portes leur restent fermées, ou durement accessibles.Les années 40 restent ancrées, malgré le contexte, dans un schéma culturel et social traditionnel : l’homme est le chef de famille travaillant à l’extérieur ; la femme, dépendante de ce dernier, reste au foyer et sans droit de vote.
On trouve pourtant quelques figures féminines à la tête de mouvements armés ou qui leur sont liés. Ainsi Claude Gérard, responsable des maquis dans sept départements du Sud-Ouest de la France, ou encore Marie-Madeleine Fourcade, à la tête du réseau Alliance. En 1941, cette dernière succède à Georges Loustaunau-Lacau, qui vient d’être arrêté. Dépendant de l’Intelligence Service britannique, Alliance est avant tout un réseau de renseignements déterminant pour l’organisation armée basée à Londres. Il compte aussi plus de 25% de femmes sur les 3000 membres qui le composent.
En dehors des actions de grandes figures féminines telles que Bertie Albrecht ou Danielle Casanova, respectivement co-fondatrice du mouvement Combat et militante communiste à l’origine de la création de divers comités féminins de résistance et soutenant la lutte armée, on trouve d’autres formes, plus rares et restreintes, de lutte contre l’occupant. Le cas de Rose Valland est, à ce propos, édifiant.
4.Analyse du rôle des femmes resistantes
dans la lutte contre les nazis
Les motivations incitant les femmes à intégrer la Résistance sont les mêmes que celles des hommes : refus de l’Occupation ; refus de l’armistice et donc de la défaite ; refus des mesures antisémites, restrictives et répressives. On agit aussi pour rendre service à un proche, une personne que l’on aime, un voisin, un collègue… Cependant, contrairement aux hommes, les femmes entrent rarement en Résistance par conviction politique (n’oublions pas qu’elles en sont exclues, puisqu’elles ne sont encore ni éligibles, ni électrices). Même au sein du Parti Communiste, pourtant vértitable vivier de Résistantes, elles restent au final assez peu nombreuses. Il est important par ailleurs de rappeler ici que la Résistance est un mouvement évidemment illégal, donc clandestin, induisant de nombreux risques. Les femmes y sont tout autant confrontées que les hommes. Les motivations doivent donc être profondes, l’engagement ne jamais se faire à la légère.
Comment intègrent-elles les différents réseaux ? La plupart des femmes s’enrôlent par l’intermédiaire de connaissances diverses, qu’elles soient issues de leur cercle familial, amical, associatif ou professionnel. Il est nécessaire de souligner dès à présent que l’engagement féminin au sein de la Résistance est avant tout une affaire de « quotidien ».
Une chose est certaine : les femmes ont payé un lourd tribut pour leur volonté de lutte contre l’Occupation. Beaucoup d’entre elles y ont laissé leur vie : Bertie Albrecht est pendue le 31 mai 1943 ; Danielle Casanova meurt à Auschwitz le 9 mai de la même année. Et que dire de toutes ces anonymes, décédées en prison, fusillées, torturées ou mortes en déportation ? L’exemple, parmi de très nombreux autres, des employées des P.T.T. dont nous avons précédemment parlé est sur ce point révélateur : sur les 224 femmes ayant, d’une façon ou d’une autre, joué un rôle résistant, 98 furent déportées, 24 ne sont pas revenues, dont 6 juives qui furent gazées dès leur arrivée à Auschwitz.
Nombreuses sont aussi celles déportées à Ravensbrück, un camp de concentration exclusivement réservé aux femmes. Parmi les plus célèbres, on peut citer Germaine Tillion, Marie-José Chombart de Lauwe, Geneviève de Gaulle… Mais, encore une fois, il ne faut pas occulter toutes ces anonymes, très nombreuses, ces résistantes de l’ombre, du « quotidien ».
Un probleme peut par ailleurs être posée : le rôle des femmes dans la Résistance a-t-il changé un tant soit peu leur place dans la société à la Libération ?
Au premier abord, on pourrait répondre favorablement à cette interrogation. En effet, le droit de vote leur est accordé en 1944. Par ailleurs, quelques femmes entrent dans la vie politique, féminisant ainsi les assemblées, comme le Parlement, et répondant aux besoins de mandats locaux. La grande majorité d’entre elles sont issues de la Résistance.
Il est néanmoins important de tempérer ces nouveaux acquis. En effet, le droit de vote n’est pas une conséquence directe et spontanée de leur engagement, puisque la question sur leur statut à ce niveau était déjà posée avant (et même pendant) la guerre. Il est par contre évident que leur implication dans la Résistance y a joué un rôle déterminant, voire même a précipité la décision finale. [ 2; 36 ]
Pour ce qui est de leur éligibilité et leur présence au sein des organisations politiques, l’engouement d’après-guerre s’éteint rapidement. En 1946, les sénatrices élues sont 22. En 1948, elles ne sont plus que 13, pour descendre au nombre de 9 en 1952. Par ailleurs, les domaines qui leur sont réservés restent très « féminins » : la santé, la famille, l’enfance, le logement. [2; 37 ]
Autre fait notable : sur les 1036 Compagnons de la Libération ayant obtenu la Croix de la Libération, on ne compte que 6 femmes... On y retrouve Bertie Albrecht, mais aussi Laure Diebold (secrétaire de Jean Moulin et agent de liaison), Marie Hackin (qui organise le Corps féminin de la France Libre), Marcelle Henry (membre du réseau d'évasion VIC), Simone Michelle-Lévy (une des résistantes des P.T.T.) et Emilienne Moreau-Evrard (agent du réseau Brutus). La plupart d'entre elles ont obtenu la Croix de la Libération à titre posthumeComment expliquer cette sous-représentation des femmes, dans la société en général, et dans la politique en particulier ?
Il est absolument nécessaire de le souligner : le problème vient avant tout des femmes elles-mêmes. L’immense majorité d’entre elles considèrent que la Résistance n’a été qu’une parenthèse, qu’elles ont fait leur devoir et qu’il est temps pour elles de retourner dans leur foyer. D’ailleurs, tout le monde souhaite ce retour « à la normale » et faire de la guerre un mauvais souvenir. Les femmes ne remettent donc pas en question leur place dans une société où, il faut bien le dire, le partage des rôles dans la vie quotidienne est encore bien loin d’être égalitaire.
En effet, le monde dans lequel elles évoluent ne les aide pas non plus à s’émanciper. L’image de la mère de famille est encore écrasante. Cette norme va s’accentuer dans les années 50, avec le baby-boom : on fait beaucoup d’enfants, les femmes doivent donc demeurer plus que jamais au sein de leur maison. Il faudra attendre les années 70 pour que le tournant majeur des rapports sociaux de sexe ait lieu.
Il faut mettre en évidence le role des femmes, trop longtemps occulté, alors qu’elles ont pris les mêmes risques et y ont beaucoup laissé d’elles-mêmes. Certes, elles étaient moins nombreuses que les hommes, mais leur histoire mérite d’être (re)connue. L’histoire de la Résistance serait incomplète et malhonnête si les femmes en restaient exclues
Conclusion
L’occupation de la France est devenue totale le 11 novembre 1942. Le 18 juin 1940, le général de Gaulle a lancé de Londres son célèbre appel à la Résistance: "La France a perdu une bataille! Mais la France n’a pas perdu la guerre! Notre patrie est en péril de mort. Luttons tous pour la sauver!”
La Résistance a rassemblé tous ceux qui voulaient continuer la lutte contre l’occupant. Parmi les Résistants il y avait des hommes mondialement célèbres et les gens simples.
Au cours de l'étude, nous avons pu réfuter notre hipothèse. Les femmes ne participaient pas à la Résistance selon les opinions politiques. Elles participaient selon leurs croyances morales. Les femmes ont pu montrer leur courage,leur persévérance, leur audace et leur volonté à vaincre coúte que coúte. Elles sont dignes d'être éternellement dans notre mémoire et dans notre coeur parce que leur expoit est immort Il faut mettre en évidence le role des femmes, trop longtemps occulté, alors qu’elles ont pris les mêmes risques et y ont beaucoup laissé d’elles-mêmes. Certes, elles étaient moins nombreuses que les hommes, mais leur histoire mérite d’être (re)connue. L’histoire de la Résistance serait incomplète et malhonnête si les femmes en restaient exclues.
On trouve pourtant quelques figures féminines à la tête de mouvements armés ou qui leur sont liés. Ainsi Claude Gérard, responsable des maquis dans sept départements du Sud-Ouest de la France, ou encore Marie-Madeleine Fourcade, à la tête du réseau Alliance. En 1941, cette dernière succède à Georges Loustaunau-Lacau, qui vient d’être arrêté. Dépendant de l’Intelligence Service britannique, Alliance est avant tout un réseau de renseignements déterminant pour l’organisation armée basée à Londres. Il compte aussi plus de 25% de femmes sur les 3000 membres qui le composent.
En dehors des actions de grandes figures féminines telles que Bertie Albrecht ou Danielle Casanova, respectivement co-fondatrice du mouvement Combat et militante communiste à l’origine de la création de divers comités féminins de résistance et soutenant la lutte armée, on trouve d’autres formes, plus rares et restreintes, de lutte contre l’occupant. Le cas de Rose Valland est, à ce propos, édifiant.
Une chose est certaine : les femmes ont payé un lourd tribut pour leur volonté de lutte contre l’Occupation. Beaucoup d’entre elles y ont laissé leur vie : Bertie Albrecht est pendue le 31 mai 1943 ; Danielle Casanova meurt à Auschwitz le 9 mai de la même année. Et que dire de toutes ces anonymes, décédées en prison, fusillées, torturées ou mortes en déportation ? L’exemple, parmi de très nombreux autres, des employées des P.T.T. dont nous avons précédemment parlé est sur ce point révélateur : sur les 224 femmes ayant, d’une façon ou d’une autre, joué un rôle résistant, 98 furent déportées, 24 ne sont pas revenues, dont 6 juives qui furent gazées dès leur arrivée à Auschwitz.
Il est absolument nécessaire de le souligner : le problème vient avant tout des femmes elles-mêmes. L’immense majorité d’entre elles considèrent que la Résistance n’a été qu’une parenthèse, qu’elles ont fait leur devoir et qu’il est temps pour elles de retourner dans leur foyer. D’ailleurs, tout le monde souhaite ce retour « à la normale » et faire de la guerre un mauvais souvenir. Les femmes ne remettent donc pas en question leur place dans une société où, il faut bien le dire, le partage des rôles dans la vie quotidienne est encore bien loin d’être égalitaire.
En effet, le monde dans lequel elles évoluent ne les aide pas non plus à s’émanciper. L’image de la mère de famille est encore écrasante. Cette norme va s’accentuer dans les années 50, avec le baby-boom : on fait beaucoup d’enfants, les femmes doivent donc demeurer plus que jamais au sein de leur maison. Il faudra attendre les années 70 pour que le tournant majeur des rapports sociaux de sexe ait lieu.
Il faut mettre en évidence le role des femmes, trop longtemps occulté, alors qu’elles ont pris les mêmes risques et y ont beaucoup laissé d’elles-mêmes. Certes, elles étaient moins nombreuses que les hommes, mais leur histoire mérite d’être (re)connue. L’histoire de la Résistance serait incomplète et malhonnête si les femmes en restaient exclues
Biblographie
1.BERTIN Célia, Femmes sous l'Occupation, Stock, 1994.
2.COLLINS WEITZ Margaret, Combattantes de l'ombre, Histoire des Femmes dans la Résistance, Albin Michel, 1997.
3.THIBAULT Laurence (dir.), Les Femmes et la Résistance, La Documentation française/AERI 2006, collection "Cahiers de la Résistance"
Application№1
Berthie Albrecht Laure Diebold
Danielle Casanova Rose Valland
Application№2